Taux d’usure en baisse : quelles sont les conséquences ?

Taux d’usure en baisse : quelles sont les conséquences ?

29 juin 2020 0 Par Arisoa

Dans le domaine de l’immobilier, le taux d’usure a très légèrement baissé depuis janvier 2020. La Banque française définit tous les 3 mois les taux d’intérêt maximaux pour les prêts. Cela permet d’encadrer les taux de crédits pour éviter les abus. D’une manière générale, le taux d’usure sert à la base à protéger les emprunteurs. Toutefois, sa baisse peut engendrer des conséquences graves pour les emprunteurs les plus fragiles.

Qu’est-ce que le taux d’usure ?

Vous cherchez l’information sur le taux d’usure ? Le taux d’usure dans le domaine de l’immobilier est le taux maximum autorisé qu’une banque ou un organisme financier peut pratiquer auprès d’un emprunteur. Un organisme financier peut fixer librement ses taux d’intérêt lors d’un emprunt à condition qu’ils n’excèdent pas le taux d’usure. Il permet de protéger les emprunteurs des  taux excessifs qui peuvent placer l’emprunteur dans une situation difficile. Néanmoins, le taux d’usure à la baisse depuis le début de l’année peut pénaliser les emprunteurs.

Le taux d’usure en baisse : mise au point de la situation

Depuis le 1er avril, le taux d’usure en France pour les crédits sur 20 ans et plus a été abaissé de 0, 10 %. Ce qui fixe le taux d’usure à 2, 51 %. Pour les prêts de moins de 10 ans, le taux est de 2, 41 % et pour les prêts entre 10 et 20 ans, il est descendu à 2, 40 %. Les banques ne peuvent pas accorder un prêt à un taux supérieur à ce taux d’usure. En interdisant aux banques de prêter aux dossiers les plus fragiles des taux élevés, ces derniers sont de plus en plus exposés aux refus.

Quelles sont les conséquences de la baisse du taux d’usure ?

Après la baisse du taux d’usure, les taux de crédits sont en hausse chez certaines banques. La hausse peut atteindre 0, 10 % jusqu’à 0, 20 %. Le dépassement des taux d’usure devient de plus en plus courant. En effet, les frais de dossiers sont également en hausse. Depuis quelques années, les frais peuvent atteindre 1 % du montant total à emprunter.

Avec la baisse du taux d’usure, les profils les plus faibles sont de plus en plus exclus des crédits immobiliers. D’une manière générale, ces profils sont les séniors, les travailleurs à risques et les personnes qui bénéficier des prêts aidés. Ces profils ont le même problème, leurs taux d’assurance sont élevés. Lors de l’estimation, les taux ont tendance à être supérieurs au taux d’usure.

De  plus, certaines banques refusent l’emprunt sur des durées inférieures à 20 ans. Ce qui exclut également les personnes qui souhaitent contracter un montant faible sur des durées plus courtes. Les jeunes ménages avec un revenu modéré sont néanmoins favorisés par la baisse d’usure. La plupart des organismes financiers sont à la recherche de jeunes profils. La jeunesse est considérée comme un gage de sécurité.

Comment faire face à la situation ?

L’une des meilleures solutions pour faire face à la baisse des taux d’usure est de comparer les assurances emprunteur. Pour les séniors et les travailleurs à risques, il est possible de comparer et négocier l’assurance emprunteur en jouant sur la concurrence. Cela permet de diminuer le seuil et de replacer la proposition de crédit dans les taux du marché.

Négocier seul l’assurance emprunteur peut être difficile. Pour y arriver, il est conseillé de faire appel à un courtier immobilier. Ce professionnel, grâce à son vaste réseau, que ce soit auprès des banques ou des assureurs est en mesure de négocier les taux d’assurance. De plus, le courtier peut également vous accompagner tout au long de votre projet (dès l’élaboration de votre dossier jusqu’à l’obtention de votre prêt).